La pâquerette
- besoindenature

- 14 juil.
- 2 min de lecture

Aujourd’hui, je vais vous parler d’une plante très commune, qui pointe le bout de son nez dès la fin de l’hiver.
En anglais, on l’appelle Daisy.
Daisy venant de « days eyes », les yeux du jour, car elle s’ouvre avec les premiers rayons du soleil.
Cette mini marguerite lorsqu’elle fleurit, éclaire les prairies de son cœur jaune soleil et de ses pétales d’un blanc éclatant. Comme des petits yeux rieurs sur la pelouse.
Son nom latin, Bellis perennis, la belle pérenne, nous indique que l’on à affaire à une plante vivace, qui vit plusieurs années de manière consécutive.
Au sujet de son nom, on trouve d’autre sources : bellis pourrait venir du latin Bellum, la guerre, peut-être en lien avec sa capacité à soulager les ecchymoses ? Mais on y reviendra…
Enfin, il est probable qu’elle porte ce nom, car c’est vers la période de Pâques qu’elle égaye le plus les talus et les pelouses.

Eh Oui ! Comment se passer de la poésie de la Pâquerette qui est l’illustration même de la délicatesse ? (Selon moi bien sûr)
Avez-vous remarqué que, dès qu’elle se retrouve dans l’ombre, ou lorsqu’il pleut, la belle se replie sur elle-même ? C’est d’ailleurs une caractéristique de la famille à laquelle elle appartient les astéracées (du latin aster qui veut dire étoile).
Petite précision botanique : je parle de fleur de pâquerette mais je devrais plutôt parler d’une inflorescence ; C’est-à-dire d’un ensemble de fleurs qui prend l’apparence d’une grosse fleur unique. Comme le pissenlit ou la marguerite par exemple.
L’inflorescence est donc une piste d’atterrissage large et très adaptée pour les insectes pollinisateurs.
Ils pensent se régaler sur une seule fleur, et en réalité ils en pollinisent une multitude !
C’est plutôt très malin non ?
C’est pour ça que je ne suis pas du tout d’accord pour associer la pâquerette à un manque d’intelligence (même si j’aime bcp Alain Souchon !).
Je reviens plutôt sur des qualités souvent ignorées de la pâquerette, en lien notamment avec la douceur.
Avez-vous déjà croqué une fleur (inflorescence) ou une feuille de pâquerette ? (Car, oui elle est comestible).
Eh bien on sent dans la bouche comme un gel. C’est l’effet des mucilages. Ce sont des molécules contenues dans certaines plantes, qui au contact de l’eau vont gonfler et prendre une consistance visqueuse.
Les mucilages contenus dans la pâquerette, ont un effet adoucissant sur les muqueuses irritées ou asséchées.
Mais la douceur n’empêche pas la robustesse.
La pâquerette trouve de la force dans ses tanins, des molécules qui vont se lier aux fibres de la peau et des muqueuses, en les resserrant.
Lorsqu’on fait macérer des pâquerettes dans une huile de qualité pendant plusieurs semaines, on obtient un élixir très précieux qui tonifie et resserre la peau et les vergétures.
On l’utilise traditionnellement pour réparer la peau au niveau des seins après un accouchement et pendant l’allaitement.
C’est une plante qui sait aussi panser les traumatismes, les blessures ou les coups grâce à ses composés que l’on retrouve également dans l’arnica (de la même famille qu’elle d’ailleurs).
Ainsi, si vous décorez vos salades ou vos crêpes de quelques fleurs de pâquerettes, vous bénéficiez de ses bienfaits.





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