L'ortie, partie 1

D’un magnifique vert et d’un port élégant, notre plante du jour pousse partout grâce à ses longs rhizomes, vous savez, ces tiges souterraines qui poussent à l’horizontale.

On apprend à la reconnaître dès l’enfance. Ah oui oui, c’est à peu près sûr qu’elle fait partie des premières plantes dont on retient le nom. Et pour cause, je pense qu’on s’est toutes et tous fait piquer par elle, un jour ou l’autre.

Vous avez deviné je pense, que l’ortie dioïque était notre invitée du jour.

Tige et feuilles d'orties

Je vous suggère de vous équiper d’un panier, d’une paire de gants, de ciseaux et de partir la récolter. Sur les talus, de préférence et loin des endroits pollués. N’hésitez-pas car elle est abondante et surtout nourricière.

 Elle est bourrée de protéines. Selon François Couplan, (un des plus grands spécialistes des plantes sauvages en France), ce serait La plante la plus riche en protéines.  Entre 30 et 40% de son poids sec. Plus que le soja dis-donc !

Et elle contient 7 fois plus de Vitamine C qu’une orange, des vitamines A et surtout, des sels minéraux en pagaille ! Je ne vais pas les énumérer tous mais c’est en calcium qu’elle est la plus riche, et elle contient beaucoup plus de fer que les épinards.

Alors on y va à gogo pour les pestos, les soupes, les tartes, les quiches à base d’orties !

Toasts au pesto d'orties

Et si votre grand-mère ou votre grand-père ont des rhumatismes, non ne leur proposez pas un bain d’orties enfin ! Proposez-leur plutôt, une bonne infusion de racines d’orties car elle est anti-rhumatismale, tonique, reminéralisante et anti-anémique.

(Je crois que je n’aurai pas assez de cette chronique pour vous transmettre tous ses bienfaits.)

D’ailleurs, il faut qu’on revienne sur un sujet évoqué en introduction.

On retrouve Le côté piquant dans son appellation botanique, Urtica dioica. Urtica venant du latin uro, je brûle et dioica, du grec deux maisons, car il y a toujours un pied femelle et un pied mâle.

Pourquoi on a cette sensation de brûlure quand on touche les feuilles d’orties ?  

En fait, les poils à la surface de ses feuilles sont un peu comme des mini seringues en verre.

Dès qu’on les touche, elle se brisent et répandent un liquide dans lequel on trouve un coktail à base d’histamine et d’acétylcholine.

Ce liquide est douloureux, mais il est très bénéfique pour les cheveux, les ongles, le cartilage.

Et devinez quoi ? Consommer des feuilles d’orties en tisane, apaise l’eczéma et calme l’urticaire ! Après nous avoir brûlé la peau de son cocktail au nom savant, eh bien elle apaise les piqûres et les démangeaisons grâce à son pouvoir anti-histaminique. Non mais c’est une blague !!

Bon mais moi je l’adore quand même cette excellente plante reminéralisante que je consomme dès que je le peux.

D’ailleurs, pour extraire les minéraux, vous pouvez vous préparer une tisane à froid (qui vous permettra en même temps de recueillir les vitamines).

Ou bien vous pouvez vous préparer une recette du Moyen Age, l’oxymel, à partir de vinaigre et de miel.

Je n’ai pas pu vous parler de tout, alors j’écrirai une autre chronique à l’automne pour vous parler plus longuement de ses graines, de son lien avec notre sang et de ses usages ethnobotaniques.